Fluoration de l'eau

Pourcentage de population disposant d'eau fluorée (artificiellement ou naturellement)[1]
  • 80–100%
  • 60–80%
  • 40–60%
  • 20–40%
  •   1–20%
  • < 1%
  • Inconnu

La fluoration de l'eau est l'ajustement contrôlé de fluor sous forme d'ions fluorure (F) dans le système de distribution d'eau potable afin de réduire les cas de carie dentaire. Cette eau contient du fluor à un niveau qui est efficace pour prévenir les caries ; cela peut se produire naturellement ou en l'ajoutant[2]. Elle agit sur la surface des dents : dans la bouche en créant de faibles niveaux dans la salive, ce qui réduit la vitesse à laquelle l'émail des dents se déminéralise et augmente la vitesse à laquelle il se reminéralise dans les premiers stades de la carie[3]. En général, un composé fluoré est ajouté à l'eau potable, un processus qui, aux États-Unis, coûte en moyenne environ 1,11 dollar par personne et par an[2]. La défluoration est nécessaire lorsque le niveau naturel dépasse les limites recommandées[4]. En 2011, l'Organisation mondiale de la santé suggère un niveau de fluorure entre 0,5 et 1,5 mg/L en fonction du climat, de l'environnement local et d'autres sources de fluorure[5]. L'eau en bouteille présente en général des niveaux inconnus[6].

Clear water pours from a spout into a drinking glass.
La fluoration n'influence ni l’apparence, ni le gout ou l'odeur de l'eau potable[7].

Historiquement, dans les pays où cela se pratique (depuis 1945 aux États-Unis), le fluor est ajouté à l'eau sous forme de fluorure de sodium (bien plus facilement et durablement soluble dans l'eau que le fluorure de calcium présent naturellement dans l'environnement). Puis les sociétés ou régies de distribution d'eau utilisent de plus en plus le fluorosilicate de sodium, de l'acide hexafluorosilicique (aussi appelé acide fluorosilicique ou acide fluosilicique), et en utilise dans plus de 90 % des programmes.

Dans quelques régions du monde, certaines eaux de nappe phréatique sont riches en fluorure de calcium, au point de dégrader les dents (fluorose) ou de rendre l'eau toxique.

La fluoration de l'eau publique est pratiquée pour la première fois aux États-Unis[8]. En 2012, 25 pays mettent en place une fluoration artificielle de l'eau à divers degrés, 50 % de leur population qui boit de l'eau fluorée dans 11 pays. Vingt-huit autres pays ont une eau naturellement fluorée, bien que dans beaucoup d'entre eux il est supérieur au niveau autorisé[9].

En 2012, environ 435 millions de personnes dans le monde ont reçu de l'eau fluorée au niveau recommandé (soit environ 5,4 % de la population mondiale)[9]:56. Environ la moitié d'entre elles vivent aux États-Unis[10]. De grandes organisations de santé telles que l'OMS et la Fédération dentaire mondiale soutiennent que la fluoration de l'eau est sûre et efficace[11]. Les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies citent la fluoration de l'eau comme l'une des dix grandes réalisations du XXe siècle en matière de santé publique aux États-Unis[12]. Certains pays et communautés ont abandonné la fluoration, tandis que d'autres l'ont étendue[13],[14]. Les opposants à cette pratique affirment que ni les avantages ni les risques n'ont été suffisamment étudiés, et débattent du conflit entre ce qui pourrait être considéré comme une médication de masse et les libertés individuelles[14],[15].

  1. (en) The British Fluoridation Society, The UK Public Health Association et The British Dental Association; The Faculty of Public Health, One in a Million : The facts about water fluoridation, Manchester, British Fluoridation Society, , 2e éd. (ISBN 978-0-9547684-0-9, lire en ligne), « The extent of water fluoridation », p. 55–80
  2. a et b (en) Centers for Disease Control and Prevention, « Recommendations for using fluoride to prevent and control dental caries in the United States », MMWR Recomm Rep, vol. 50, no RR-14,‎ , p. 1–42 (PMID 11521913, lire en ligne)
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  8. Christopher Sellers, « The artificial nature of fluoridated water: between nations, knowledge, and material flows », Osiris, vol. 19, no 1,‎ , p. 182–200 (PMID 15478274, DOI 10.1086/649401)
  9. a et b (en) The British Fluoridation Society, The UK Public Health Association, The British Dental Association et The Faculty of Public Health, One in a Million: The facts about water fluoridation, Manchester, British Fluoridation Society, (ISBN 0-9547684-0-X, lire en ligne [archive du ] [PDF]), « The extent of water fluoridation », p. 55–80
  10. « Community Water Fluoridation --- 2014 Water Fluoridation Statistics », sur www.cdc.gov (consulté le )
  11. « Support for Water Fluoridation » [archive du ], sur British Fluoridation Society, (consulté le )
  12. CDC, « Ten great public health achievements—United States, 1900–1999 », MMWR Morb Mortal Wkly Rep, vol. 48, no 12,‎ , p. 241–3 (PMID 10220250, lire en ligne)
  13. « Introduction to the SCHER opinion on Fluoridation », European Commission Scientific Committee on Health and Environmental Risks (SCHER), (consulté le )
  14. a et b Mary Tiemann, « Fluoride in Drinking Water: A Review of Fluoridation and Regulation Issues », (consulté le ), p. 1–4
  15. K. K. Cheng, I. Chalmers et T. A. Sheldon, « Adding fluoride to water supplies », BMJ, vol. 335, no 7622,‎ , p. 699–702 (ISSN 0959-8138, PMID 17916854, PMCID 2001050, DOI 10.1136/bmj.39318.562951.BE)

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